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Sunday, July 25, 2010

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas forcément

Jours 14,15,16 et 17; du 18 au 21 juillet.

Voir l'ascension des briques se dérouler à vive allure nous motive tous. Les murs ont désormais atteint une telle hauteur que nos maçons ont besoin d'un échafaudage pour continuer leur travail. Mais où trouve-t-on cela dans un coin aussi reculé? Rien de plus simple, quelques membres de la team accompagne un des travailleurs de Kailakuri pour couper quelques bambous. Les troncs sont nettoyés de leur branches, amenés au chantier et couper sur mesure là bas. Nos ouvriers en transforment même quelques uns en planche (on peut tout faire avec du bambou, ainsi, un morceau assez épais et séché sert de marteau et de levier).



Alors que nous travaillons tous joyeusement ... enfin bon, alors que nous travaillons tous, une surprise nous arrive en avance peu avant le diner: Hannes, un des deux retardataires de la team. Il lui aura fallu moins de temps que nous pour venir de Dhaka, guidé par Pijon, le project manager de l'hôpital Kailakuri, à travers les différents transports disponibles (plusieurs bus, plusieurs riksjas et même de la moto). L'après-midi même de son arrivée il joint déjà ses forces aux autres membres de l'équipe pour préparer l'échafaudage. Une petite partie du jeu de société Wanted anime la soirée alors que Hannes se décide enfin à dormir (il n'aura que dormi très peu depuis son départ de Belgique). Une visite des différentes sections de l'hôpital en compagnie du docteur Baker est prévue pour le lendemain à 9 heures.

L'après-midi commence une activité passionnante sur le chantier, elle va d'ailleurs durer plusieurs jours : casser des briques! Il faut une grande quantité de tout petits bouts de brique pour faire le béton nécessaire à la construction. On découvre également un autre usage au bambou. Il sert de manche à un bout de béton coulé en forme de carré à l'usage très simple : taper le sol pour le rendre plat. Les activités du moment sont donc assez jouissives car elles permettent de se défouler en déployant un peu de force (même si l'effort physique n'est pas nouveau au programme, au contraire!). Malheureusement ce genre d'activité devient vite lassante, et surtout, source de belles cloches sur les mains. Après un tel effort, on nous propose une petite récompense: des feuilles de Pan (prononcé « panne ») que les bengalis mâchent souvent ici. Cependant l'expérience n'est pas aussi agréable que prévue. Malgré les instructions de continuer à mâcher quelques minutes pour obtenir le vrai goût en bouche, les braves s'étant essayés à la feuille de Pan finissent bien vite par la recracher.

Au soir nous chantons tous en cœur et laissons libre cours à nos pulsions d'acteurs. En effet, le lendemain aura lieu une fête pour le départ du docteur Mariko. Le docteur Mariko est une femme de 58 ans venant du Japon. Elle aide le docteur Baker, en tant qu'unique autre médecin diplômé, depuis quelques mois. Elle retourne chez elle pour un ou deux mois pour après revenir aider à l'hôpital Kailakuri. Il nous a été demandé de chanter deux chansons et de monter une petite pièce de théâtre pour participer au spectacle (enfin nous tenons notre parole en acceptant de chanter). Deux langues nationales donc deux chansons. Une des deux chansons devant être notre hymne nationale (à la demande du docteur Baker) et ne la connaissant qu'en néerlandais (grâce à Gil qui est apparemment le seul bon patriote parmi nous) nous devront chanter une autre chanson en français. Après un long débat, tenant compte de l'avis des néerlandophones récalcitrants, nous choisissons de chanter « Cette année là » de Claude François. La pièce caricaturera notre séjour et peut se résumer en quelques mots : Arrivée, les filles au travail pendant que les garçons regardent, les joies de la cohabitation avec les moustiques sur un rythme de Queen (ils finiront par avoir notre peau!), finition du bâtiment et départ en catastrophe après que ce dernier s'écroule suite à une tape amicale.


Une balade à vélo et la visite d'un autre village, où se trouve le menuisier qui va nous fournir le bois pour la construction, sont prévues après la fête pour Mariko.


En fin d'après-midi les garçons (sauf Aushim) partent communiquer avec les jeunes du coin avec le langage universel du foot. Activité qui se déroule bien car une chouette partie a lieu et un autre match aura lieu le lendemain.

Après le repas, une partie du jeu de société « Jungle Speed » anime la soirée. Le jeune Minhaz, qui nous avait déjà demandé d'envoyer un mail pour lui car il n'a ni adresse e-mail ni accès à internet, nous rejoins et nous l'invitons à jouer avec nous. Nous passons tous une agréable soirée en sa compagnie.

Nous sommes désormais mercredi 21 juillet, la matinée est marquée par des pluies torrentielles (le terme est très adéquat) empêchant l'avancement du chantier. La pluie s'étant à peine calmée après le diner, nos ouvriers sont congédiés et nous en profitons pour nous reposer un peu. Alors que la pluie s'est un peu calmée, on vient nous prévenir que nous sommes tous invités à une dernière petite cérémonie pour le docteur Mariko. Malheureusement les filles ne sauront pas y assister, elles sont parties tôt ce matin pour visiter un des sub-center pour le traitement du diabète de l'hôpital Kailakuri (il y en a trois différents, qui sont actif un jour par semaine, le mercredi l'un, vendredi un autre et samedi le dernier). Ces visites ne peuvent se faire qu'à deux maximum (à cause du nombre de vélos disponibles) et nous nous répartissons donc les jours de visites.

La cérémonie pour le docteur Mariko est animée de chants divers, de poèmes; de prières et d'accompagnement musical. Après quelques speechs, des fleurs et des vêtements offerts, l'atmosphère devient plus informelle et on nous sert du Dutcha (nos thé au lait adoré). Les discussions sont un peu plus variées et nous nous penchons sur le fonctionnement d'un de leur instrument, une sorte de piano à vent. Pour jouer cette instrument, une main joue les notes et l'autre main actionne le souffleur comparable à un accordéon.

Après avoir fait nos adieu au docteur Mariko, les garçons se sentent à nouveau d'attaque pour un match de foot contre la jeunesse locale. La pluie a beau avoir cessé le terrain est encore trempé. Cela se révélera être sans importance peu de temps après alors qu'une pluie diluvienne vient transformer le match de foot en match de waterpolo. Après quelques concertations les joueurs des deux communauté se mettent d'accord pour continuer le match sous la pluie. Moment inoubliable pour nous tous alors que tous les joueurs, nous compris, ne cessent de glisser et de tomber à terre. Le ballon arrête régulièrement sa trajectoire de façon très abrupte au milieu d'une profonde flaque d'eau. Les gardiens ont du mal à saisir le ballon trempé et glissant aux rares occasions où les joueurs arrivent debout devant le goal. Petite précision, pour les deux derniers matchs nous avons décidés de mélanger les équipes pour équilibrer le jeu et créer des liens plus forts avec les jeunes bengalis.


La tradition du jeu de société au soir est désormais bien implantée et nous la respecterons encore ce soir. Une partie de Wanted se tire en longueur jusque assez tard pour aller au lit presque juste après. Ainsi se termine ce rapport. Plusieurs activités auront lieu les jours suivants, rendant probablement les prochains rapports très intéressants.

2 comments:

  1. J'ai bien lu ce message et je dois conclure qu'il n'y pas de différence climatique notoire entre la Belgique et le Bangladeish.

    En effet, j'ai bien relevé que le 21 juillet, vous avez subis des "pluies torrentielles" et chez nous on appelle cela "la drache nationale"

    Donc, quasiment pas de dépaysement ...pour cette date du moins !!!

    Bravo pour l'avancement des travaux et en lisant vos commentaires sur le match de foot, je me demande si des palmes et des tubas ne serait être un équipement approprié ???

    De toutes façons vous vivez des moments inoubliables, et surtout faites moisson de bons souvenirs.

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  2. petite suggestion... jacques Brel ""le pat pays est une chanson de beauté universelle non???
    maman de Adam

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