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Thursday, July 15, 2010

Come here little bricks…

Jour 7 – 11 juillet 2010

Les briques sont arrivées hier soir. Malheureusement le camion qui les transportait était trop grand et n’a pas pu les amener sur le chantier même, les ouvriers les ont déchargées sur la rue principale. Nous avons du transporter ces quelques 4000 briques nous-mêmes, par le petit chemin de terre qui relie la « grande » rue au chantier. Pour ce faire, le staff de l’hôpital nous a prêté deux charrettes. Adam apprend vite à manier comme un chef la charrette, que l’on tire grâce à un vélo, et Nils apprend tout aussi vite à en profiter, se faisant transporter dès que celle-ci est vide.



Les ouvriers forment un parterre de briques, où ils pourront former le mortier, tandis que nous les posons en tas autour du chantier. Le maître-maçon commence déjà à poser des briques dans les fondations creusées. Gil découvre qu’il est malheureusement allergique à la poussière de brique. Il commence à se gratter, et de petits points rouges apparaissent sur tout le haut de son corps. Mais très vite, tout le monde est obligé d’arrêter, car il commence à pleuvoir. Et même si la pluie au début est assez légère, Il ne tarde pas à tomber des cordes, qui trempent non seulement les membres de l’équipe, mais aussi les routes, faites majoritairement de terre, les rendant difficilement praticables.

Tout le monde se rend chez les garçons, et l’on mange peu de temps après le repas de midi. Comme il pleut toujours, Loïc en profite pour nous apprendre un jeu qu’il a ramené avec lui de Belgique : « Wanted ». Au début assez difficile et confus, tout le monde a environ tout compris après une petite partie. Tout le monde sauf Camille, occupée avec le GSM durant les explications, et qui était un peu perdue lors de la « vraie » partie. Chouette jeu qui nous fera bien passer le temps quand il pleuvra ces prochains jours. Le soleil fait à nouveau une apparition en fin d’après-midi, nous en profitons pour travailler encore une petite heure.

En fin de soirée, une femme très gentille, Rahella, vient un peu parler aux filles (parler est un bien grand mot, quelques mots de vocabulaire bengali et un peu de langage du corps). Elle les traine par la suite vers la cuisine, où elle oblige presque Camille et Virginie à manger le repas préparé pour les malades. Au fil du repas, le nombre de personne venus les voir s’agrandit. Malgré l’attention qui leur est portée, elles arrivent enfin à leur faire comprendre qu’elles sont attendues autre part, et rejoignent les garçons pour la soirée.

Certains Bengalis ont invité les garçons à venir voir la finale de la coupe du monde ce soir, à minuit et demi, leur assurant que l’électricité ne sera pas coupée lors de la diffusion. C’est donc sur une petite télévision en noir et blanc qu’Adam, Gil et Loïc sont allés voir le match parmi les habitants locaux. Match pas très passionnant (Loïc se brûlant le pied sur le repoussoir à moustiques étant apparemment le point culminant de cette soirée), et même prolongé à leur grand désarroi, c’est en trainant les pieds que les garçons sont rentrés se coucher vers 3h du matin.

Jour 8 – 12 juillet 2010

Quand les filles arrivent vers 7h30 chez les garçons pour le petit-déjeuner (de l’omelette, des palatas, et du thé, miam !), la plupart sont encore en train de dormir. Aushim et Nils arrivent encore à s’extirper de leur lit à notre arrivée, et mangent avec nous. Comme il ne pleut pas ce matin, Aushim réveille les autres pour qu’ils nous aident à transporter les briques. Gil se réveille aussi, sans doute par solidarité, mais ne tarde pas à somnoler sur la terrasse du « dortoir » des filles. Malgré quelques petits problèmes (une charrette cassée, pneus à plat), les 4000 briques sont sur le chantier avant midi.

Les ouvriers ont aussi commencé à préparer le mortier. Ils mettent le sable et le ciment en tas sur le parterre de briques, et mélangent le tout à l’aide d’une sorte de pelle-pioche (que nous avons déjà utilisée pour creuser les fondations). Ils créent ensuite une sorte de puits et y versent l’eau, qu’ils mélangent petit à petit pour obtenir du mortier. Le maçon a ainsi pu vraiment commencer la maçonnerie.

Toutes les briques étant déplacées, nous avons l’après-midi libre. Les garçons qui ont vu le match de foot en profitent pour faire une sieste, tandis que les filles font leur lessive. Des enfants viennent sur le chantier, et Camille et Virginie en profitent pour leur mettre un peu de musique, « Grease », sur laquelle Camille s’empresse de danser. Nous leur montrons aussi quelques cartoons sur internet, qu’ils semblent apprécier.

Malgré la sieste, tout le monde est assez fatigué et va se coucher assez vite après le repas.

Jour 9 – 13 juillet 2010

C’est à nouveau assez tôt que nous nous réveillons. Mais une bonne surprise nous attend au petit-déjeuner : des ananas ! Ceux que nous avons commandé ne sont toujours pas arrivés (ceux cultivés dans la région sont bourrés de pesticides et sont exportés dans nos pays), mais notre cuisinier nous a gentiment donné des ananas de son jardin pour assouvir notre faim.

Il a plu toute la nuit, et encore le matin au réveil. L’idée de travailler aujourd’hui est vite abandonnée, mais le maçon nous propose de visiter la forêt de caoutchouc à côté de chez lui. C’est donc tous ensemble que nous partons nous aventurer pour la première fois hors du village. Nous nous dirigeons d’abord vers la maison du maçon, et devons pour ce faire traverser un pont fait de quelques tronçons de bambous. Heureusement, tout le monde traverse cette épreuve sans trop de difficulté, et nous reprenons le chemin boueux à travers différents champs et villages.

Une fois arrivés dans le village du maçon, celui-ci nous invite chez lui et nous offre du thé et de bons biscuits dont le gout nous rappelle les petits Lu de Belgique. Plusieurs personnes nous observent à travers les fenêtres de la maison, nous faisant vraiment sentir comme des animaux dans un zoo.

Nous reprenons la route vers la forêt. Là, les ouvriers nous montrent comment récupérer la sève des arbres de caoutchouc. Sur certains arbres se trouvent déjà de la sève sèche en forme de fil, avec lesquels nous jouons comme avec des élastiques. Un des ouvriers récupère différents fils pour former une petite balle, qu’il nous donnera à la fin de la promenade. Le maçon nous propose de partir voir le bureau de l’entreprise qui produit le caoutchouc. Nous le suivons et entamons une belle et longue ballade à travers la forêt, tout en essayant d’éviter les flaques d’eau et les zones trop boueuses. Nous croisons sur le chemin plusieurs paysans, des petits enfants qui dirigent des troupeaux de vaches, des femmes qui travaillent et transportent sur leur tête de grandes branches d’arbres.


Le bureau et l’usine sont fermés aujourd’hui, à cause de la pluie de la nuit et la matinée. Certaines personnes sont pourtant présentes et nous expliquent comment est fabriqué le caoutchouc. Nous nous reposons quelques instants avant de reprendre la longue marche de retour qui nous attend : une heure de marche dans la forêt, et 30 minutes de marche par la suite pour retourner au village. Avant de partir, un de nos ouvriers remarque un arbre à carambolas. Très contents de pouvoir manger un nouveau fruit, nous remplissons nos quelques sacs de cette chouette trouvaille.

Malheureusement, sur le chemin de retour, il recommence à pleuvoir, et pas qu’un peu. Il drache quelques temps, rendant les routes encore plus boueuses qu’elles ne l’étaient déjà. Tout le monde sort son k-ways (tous sauf Loïc, qui décide plutôt d’enlever son t-shirt), protège appareils photo et caméra, et regarde bien où il met les pieds.

Après avoir quitté la forêt, nous nous arrêtons à une sorte de petit café de route pour y boire du thé. A nouveau, tous les habitants en profitent pour se rincer l’œil, une myriade d’enfants se tient devant la fenêtre et posent devant l’appareil photo de Adam.

Nous repartons vite, et arrivons à Kailakuri à 15h30. Nous mangeons notre repas de midi, et tout le monde s’occupe le reste de la journée jusqu’au repas du soir. Repas qui s’est animé à la venue de plusieurs visiteurs, notamment une araignée qui s’est jetée sur une mouche est s’est empressée de la manger, ainsi que d’un insecte vert, une sorte de sauterelle volante. La marche ayant fatigué tout le groupe, personne n’aura du mal à s’endormir cette nuit.

Virginie.

5 comments:

  1. Merci pour la belle narration qui nous permet de mmieux nous faire une idée de votre quotidien et de votre emploi du temps au fil des jours.

    Si c'était possible nous aimerions voir une photo de votre groupe, je crois que cette demande a déjà été formulée antérieurement par un autre intervenant de ce blog.

    Au plaisir de continuer à suivre vos aventures...

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  2. Terwijl jullie daar hard werken is in België de vakantie gestart, zonder regering maar met goed weer.
    Het eten valt daar blijkbaar nog goed mee!
    Hebben jullie al een plaatselijke telefoonkaart gekocht? Op welk nummer kunnen we jullie eventueel bereiken?
    Kijken iedere ochtend onmiddellijk of er nog nieuws is.

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  3. Ik ben de kleine zus van Aushim en ik heb hun nummer.

    Het is 008801738549495.
    Aushim zal opnemen.

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  4. This comment has been removed by the author.

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