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Thursday, August 19, 2010

Byebye Kailakuri...

Jour 39 - mercredi 11 août

Aujourd'hui, nous installons l'électricité. Quand je dis nous, je parle d'Adam et Hannes, et le reste qui essaie de les aider au mieux. Quand il s'agit de couper et placer les fils électriques le long des murs, tout va bien. Mais une fois qu'Adam commence à tout raccorder aux différents interrupteurs, la plupart ne peuvent que regarder un peu bêtement cinq minutes durant, avant de renoncer d'essayer de comprendre. Le reste de la journée se passe plutôt dans le calme.


Jour 40 - Jeudi 12 août

Aujourd'hui, pas grand chose de nouveau au programme. Les ouvriers continuent à doucement cimenter les murs, les menuisiers sont toujours occupés avec la conception des volets des fenêtres, tandis qu'Adam et Hannes continuent de plancher sur l'installation électrique. Le reste du groupe tente d'aider où il peut en filtrant le sable, en apportant le mortier aux maçons et en assistant Adam à l'électricité.

Dans l'après-midi, Camille, Stéphanie et Virginie demandent si elles peuvent traire une des vaches de Kailakuri. Un vieil homme leur montre comment il faut faire, mais le coup de main a du mal à venir aux filles. La vâche est aussi un peu nerveuse et donne des coups de pattes dès qu'un inconnu s'approche d'elle, ce qui rend la tâche plus compliquée encore, mais toutes arrivent à en tirer quelques giclées de lait.

Le soir, nous sommes invités chez le maçon. Après le périple pour certains qu'est de marcher sur une route boueuse, nous arrivons dans son petit village. Il nous installe sur son lit et ses chaises, et allume la télévision. Puis, il sort d'un coffre son lecteur DVD, qu'il conserve encore emballé dans son plastique, et nous montre une partie d'un film. Puis il commence à nous servir à manger. Nous lui avions bien précisé de ne pas faire trop à manger, que nous dînerions avant, pour qu'il ne se ruine pas en un repas pour dix personnes. Malheureusement pour nous, il ne nous a pas écouté et avait préparé un petit festin : shemaï avec du riz soufflé (que nous demanderons aux cuisiniers de nous préparé comme petit-déjeuner avec du sucre et du lait) et des pitas, faites avec de la pâte de riz et du sucre. Après tout ça, nous n'avions déjà plus faim et redoutions la suite. Mais ce qui vint redonna tout de suite faim à la plupart: des 'routi', sorte de palata en plus fin, avec un poulet délicieusement préparé.

Après avoir mangé au point d'en exploser, nous sommes encore vite invité chez un des ouvriers qui habite juste à côté, et dont la femme nous a aussi préparé quelques pitas. C'est avec grande peine que certains arrivent à en manger un ou deux (même Adam a du mal à tout manger, c'est pour dire!). Nous finissons par emmener les restes avec nous pour les manger le lendemain et montrer notre appréciation à la famille. C'est dans le noir et la boue que nous rentrons seuls, fatigués et le ventre trop remplis chez nous.

Jour 41 - vendredi 13 août

Aujourd'hui, une partie du groupe part rendre visite à la maison d'un des paramédics, Minhaz, qui est devenu entretemps un de nos amis, et aller visiter un palais restauré. Aushim, Loic et Gil décident de rester pour aider sur le chantier.

La maison de Minhaz est assez loin, à une bonne heure de vélo. Une bonne partie de la route est aussi en très mauvais état, ce qui ne facilite pas le voyage. Une fois arrivés dans son village natal, nous déposons nos vélos au bord des rizières, car la maison de Minhaz se trouve au milieu des plantations, il faut donc faire une petit bout de chemin à pied. Là-bas, nous sommes comme d'habitude assis, on nous donne à boire et à manger (du shemaï avec des pitas de fleur de riz). Nous partons ensuite direction le palais, accompagné de l'un de ses oncles.

Le palais est assez décevant. Pour une raison qu'on ignore, tout est fermé, on ne peut pas entrer à l'intérieur, seulement se balader dans les jardins. A côté du palais se trouve une mosquée, et nous demandons à Minhaz s'il est possible de la visiter. Après avoir attendu un peu parlementé, nous sommes autorisé à entrer dans l'enceinte pour la voir de plus près, mais hors de question d'entrer dans la mosquée même. Quand-même, nous sommes contents d'avoir pu la voir d'aussi près.

Il est déjà 15h quand nous retournons à la maison de Minhaz, alors qu'Aushim avait demandé d'être de retour pour cette heure. Mais ce n'est qur plus d'une heure plus tard que nous avons pu partir pour Kailakuri, les parents de Minhaz nous avaient préparé un repas de midi un peu tardif que nous pouvions refuser. C'est vers 18h que nous rentrons à Kailakuri, certains couverts de boue, et apprenons que les garçons qui sont restés n'ont pas chaumé. Les travaux ont bien avancé, et nous commeçons à croire qu'il sera peut-être possible de partir lundi matin.

La soirée se passe calmement, tout le monde répète un peu les chansons que nous présenterons lors de la fête qui sera donnée en l'honneur de la maternité dimanche.

Jours 42 et 43 - samedi et dimanche 14 et 15 août

Une longue journée nous attend. Nous voulons aider les ouvriers au mieux pour que les travaux avancent vite, il faut encore en outre cimenter une pièce en entier plus quelques moitiés de mur, et faire les sols. En préparation de la fête de demain qui se déroulera sur le chantier, nous voulons aussi nettoyer le chantier. Une fois que nous commençons, plusieurs patiënts ainsi que du staff viennent nous aider à tout balayer.

Ce travail est finalement vite fini, la plupart en profitent pour faire une petite sieste. Ce qui tombe bien, parce qu'une nuit blanche est en perspective. Pour finir les travaux à temps (la deadline est fixée pour dimanche), les ouvriers sont prêts à travailler de nuit, et les garçons vont se relayer pour les aider au cours de la nuit.

Mais avant ça, nous avons rendez-vous avec certaines personnes du staff, qui avant notre départ ont souhaité partager un repas avec nous. Ils ont été spécialement acheté les ingrédients de loin, que nos cuisiniers ont préparé pour en faire un délicieux repas.

Malheureusement, vers la fin du repas, il commence à dracher, et nous avons peur que les ouvriers finalement ne reviendront pas ce soir pour travailler. Peur pour rien, ils arrivent tous les trois vers 22h30, même si le maître maçon est arrivé saoûl, très euphorique, et a fini par dormir une bonne partie de la nuit. Mais les deux autres ouvriers ainsi qu'Aushim, Gil et Loic ont bien travaillé et le matin, il ne reste plus que les sols à finir.

Les ouvriers nous rejoignent pour le petit-déjeuner, et se remettent ensuite directement au travail. Les menuisiers sont en même temps aussi arrivés, et finissent de poser les portes et fenêtres, qui sont magnifiques, tout en bois massif. Vers midi, la menuiserie est finie et il ne reste plus que le sol de la véranda à faire et la finition des autres pièces.

Dans l'après-midi, nous rangeons à nouveau le chantier des ordures qu'ont laissé derrière eux les menuisiers et la pluie, puis nous nous préparons pour la fête. Les garçons mettent leur longi et les filles leur kameez pour l'occasion (sauf Stéphanie qui est directement partie de Dhakka à son arrivée et n'a pas pu en acheter). La cérémonie étant en l'honneur du bâtiment, Aushim la commence en coupant un ruban rouge, tandis qu'Adam dévoile la plaque sur laquelle il est écrit que cette maternité a été donnée par l'association PraubashBangau. Les festivités peuvent ensuite commencer, et Belges et Bengalis chantent et dansent tour à tour. La première chanson que nous chantons est un désastre : certains Bengalis décident de nous accompagner avec leurs instruments, ce qui nous déstabilise complètement (un manque d'entraînement en est aussi sûrement la cause). Nous nous débrouillons mieux avec notre chant bangla. Puis vient notre chanson néerlandophone, qui est un mix de différentes comptines, et nous finissons avec « Poupée de cire, poupée de son » de France Gall. Durant toute la cérémonie, nous pouvions voir le maître maçon finir le sol de la véranda, ce qui donnait un chouette petit plus à la fête.



La cérémonie se termine par plusieurs speech, en commençant par celui d'Aushim, qui remercie Kailakuri, staff et patiënts, pour leur générosité et l'amitié qu'ils nous ont offert. C'était tellement bien dis que les autres membres de Projet Haspatal n'avait rien à ajouter, à part encore remercier une fois encore Kailakuri. Shaupaun dis encore, au bord des larmes, à quel il est fière de ce projet et de sa réussite. Pi-Jon nous a ensuite remercier pour la maternité et notre ouverture d'esprit. Il nous explique qu'il avait peur d'avoir à faire à de petits snobs bourges, incapables d'apprécier la beauté de Kailakuri. Comme nous l'avons déjà dit, non seulement la construction, cmais c'est également cette expérience humaine que nous avons pu vivre avec tout le monde ce dernier mois et quelques jours qui nous intéresse.

Après la cérémonie s'en suit une séance photo avec le staff et les enfants. Nous sommes aussi encore invité à boire une dernière tasse de « dut-tcha » (thé au lait) avec Roton. Après ça, tout le monde fait ses adieux à sa manière. Les garçons vont jouer une dernière fois au foot, Aushim reste sur le chantier avec les ouvriers, les filles disent au revoir aux personnes auxquels elles se sont attachées. Tout le monde passe sa soirée à faire ses valises et à encore parler à quelques Bengalis devenus amis avant d'aller dormir un peu. Réveil à 3 heures demain !


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