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Monday, August 2, 2010

Our journey continues...

Jour 22 – Lundi 26 juillet

Aujourd'hui nous avons creusé les fondations pour la véranda de la maternité. A cela ont précédé des tas de mesures, tâche à laquelle Adam et Aushim se sont adonnés avec ardeur. Une fois les fondations creusées, les briques dûrent être placées. A ce moment là, le maçon dut venir en aide aux deux jeunes ingénieurs, pour qu'elles soient mises bien droites. Le reste de l'équipe ne se tourne pas les pouces: le cassage de briques est à nouveau au programme. Ensemble avec un ouvrier, nous réduisons les briques en morceaux à l'aide de marteaux. Nous nous demandons si les derrières des ouvriers bengalis sont faits de pierre, car ils peuvent rester assis sans problème pendant des heures avec une brique comme seul siège. Nos séants à nous, malgré leur couche de graisse bien plus importante, ne résistent pas longtemps. Camille ne tarde pas à se confectionner un siège à base de quelques briques et un sac en plastic. Les petits enfants du village nous viennent en aide et, à notre surprise, cassent les briques presqu'aussi bien que nous.



Vers 16h30, tout le monde commence à se préparer pour le grand match de foot qui se jouera entre le staff de l'hôpital et quelques villageois, contre les Belges accompagnés par un de nos ouvriers et notre cuisinier. Plus de 100 personnes sont venues regarder le match! Certains grimpent même aux arbres pour avoir une meilleur vue. Au dernier moment, on nous fait comprendre que Virginie et moi ne pourrons pas jouer, parce que nous sommes des filles. La déception est grande, surtout qu'on nous avait dit qu'on pourrait jouer. Vexées, nous quittons le terrain pour bien leur faire comprendre qu'on n'apprécie pas.
Les garçons nous résument le match: la première mi-temps à été marquée par un arbitre d'une severité qui n'avait d'égal que son équité. Il sifflait chaque mouvement comme une faute ou un hors jeu, paralysant totalement le jeu. Malgré l'arbitre, le staff de Kailakuri arrive à mettre un goal prenant donc le dessus avant la fin de la première mi-temps. Une pause agréable durant laquelle on nous offre des bonbons, de l'eau et un bout de citron vert à mettre en bouche, apportés par différentes personnes très motivées. Nous profitons également de la mi-temps pour convaincre l'arbitre de siffler moins souvent et surtout uniquement quand il y a lieu de le faire. Opération réussie car la deuxième mi-temps débute avec trois buts éclairs des Belges suite à la fin de la symphonie pour sifflet. Les deux buts de Gil et le but d'une de nos recrues Bengali font désormais pencher la balance en notre faveur. Le public s'agite énormément devant les prouesses de Shaupaun. Chacune d'elle est accompagnée de quelques applaudissement et surtout, curieusement, de rires. Les applaudissements atteignent leur apogé suite à la retournée acrobatique de Shaupaun (véridique!) qui ne termine malheureusement pas dans les filets! Nous encaissons finalement un deuxième but mais contre-attaquons rapidement et terminons le match sur un but de Loïc. Score final 4-2, Victoire belge!



Le soir, le cuisinier nous fait goûter à des piésu, sorte de boule de lentilles rouges friturées, délice que nous connaissions déjà grâce à Rokshana (la maman d'Aushim) et que nous avions servi à notre dernier repas festif bengali. Les piésu étaient réussis mais personellement, je préfère ceux de Rokshana.

Jour 23 – Mardi 27 juillet

Nous remplissons aujourd'hui de terre les fondations que nous avons crées la veille. Nous mettons la véranda à niveau, pendant que les ouvriers bengalis appliquent la couche de béton qui tiendra ensemble le bâtiment. Cette couche relie les différentes faces du bâtiment. Notre maçon ne se sent pas très bien depuis hier. Il tousse beaucoup et a le regard aqueux. Nous espérons qu'il ne tombera pas malade.

A midi, un des petits Belges mange avec peu d'appétit. Hannes en a ras-le-bol de la nourriture (qui est souvent cuisinée de la même façon et pas très variée). Nous le rassurons: beaucoup d'entre nous sont passés par là, mais l'on finit par s'y habituer.

L'après-midi, nous allons à nouveau casser des briques. Nos derrières vont finir par s'endurcir, tout comme notre mental.
Camille et Virginie ont accepté l'invitation d'une des membres du staff pour aller manger chez elle. Elle s'appelle Rahella et habite à 30min en vélo de l'hôpital. Elle vient nous chercher en plein milieu des travaux, à 14h, alors qu'il était prévu que nous partions à 17h.


Comme nous en avons assez de casser des briques, nous laissons les garçons sans scrupules et accompagnons Rahella chez elle. Petit détail: Rahella ne parle pas un mot d'anglais. Aushim et un autre membre du staff échangent quelques mots avec elle et lui disent que nous devons être de retour à 17h au plus tard. Nous écrivons encore rapidement sur un papier « Amora ekhron chollé zhabo » ce qui signifie « Nous devons partir maintenant » et l'enfourrons dans notre poche.
Rahella habite dans un tout petit village dans un coin boisé. Ses amies et voisines accourent en nous voyant arriver. On nous installe sur des chaises devant la maison de Rahella et deux femmes s'empressent de nous éventer. Une dizaine d'enfants s'affairent autour de nous et nous dévisagent avec étonnement. Le piercing de Virginie est sujet de curiosité. Pourtant, les femmes ici en ont toutes aussi, mais dans le nez.
Rahella décide de s'attaquer à nos cheveux. Visiblement, notre tignasse ébourrifée par la ballade à vélo doit être traîtée d'urgence. Elle détache nos cheveux, nous recoiffe et repositionne nos pinces à sa guise. Ensuite, elle va chercher un pot que nous croyons contenir du shampoing. Nos yeux s'agrandissent d'étonnement: va-t-elle vraiment laver nos tifs? Le pot s'avère contenir un espèce de talc parfumé. Rahella asperge Virginie en première. Je ne peux m'empécher d'éclater de rire à la vue: avec plein de poudre blanche partout et un expréssion un peu paniquée, Virgnie est à mourir de rire. Heureusement, la poudre a une odeur très agréable. Nous regardons l'heure et voyons qu'il est 16h30. Temps de rentrer donc.
Nous sortons notre papier avec la phrase Bengali et la décrétons à Rahella. Sans succès. Rahella ignore notre demande et disparait dans sa maison. Nous appelons Aushim avec le gsm et le passent à Rahella. Aushim lui explique que l'on doit être rentrées pour 17h parce que Shaupaun a apporté des 'misti' pour nos ouvriers, que le maçon veut manger avec tout le monde (cette sucrerie, misti, est mangée lors d'évènements, quand on démarre un nouveau projet). Nous voulions en offrir au moment ou nous avions entamé la construction de la maternité, en raison du projet que nous avions commencé ensemble, mais n'en avions pas trouvé à ce moment-là.
Rahella n'en fait qu'à sa tête: alors qu'elle répond à Aushim que nous allons éffectivement partir, elle redisparaît dans sa cuisine... Ça ne réssemble pas vraiment à un départ. Nous attendons encore cinq minutes puis rappelons Aushim. Celui-ci se fache et nous ordonne de monter sur nos vélos pour montrer à Rahella qu'on veut vraiment partir. A la vue de notre initiative, Rahella se rue sur nous et nous entraine dans sa maison. Sur le lit, sont exposés des tas de plats avec des mets variés: panade qu'on appelle shimaï, riz avec oeufs et épinards, poisson et petites crevettes, palatas,...
Horrifiées, Virginie et moi nous nous regardons. Rahella a cuisiné toute cette nourriture pour nous, on ne peut pas partir comme ça sans même goûter. Nous nous installons et commencons à engloutir toute cette nourriture à une vitesse folle. Il est 17h10 quand nous quittons les lieux, la peau du ventre tendue comme celle d'un tambour. Nous arrivons à Kailakuri bien trop tard, le maçon était déjà parti, se sentant vraiment trop mal. Les garçons nous anoncent que le staff de Kailakuri a organisé un match spécialement pour nous, parce que nous n'avons pas pu participer à celui de lundi. Nous pouvions difficilement refuser, et malgré nos ventres trop remplis nous avons donc joué avec les hommes de Kailakuri qui ne font pas un problème de footballeuses. Malgré tout, nous nous sommes bien amusées à jouer avec tout le monde, ce fût un super match.

Jour 24 – Mercredi 28 juillet

En ce beau jour très chaud, nous avons droit à un Nils malade. Le pauvre tousse et a mal à la tête. Il annonce qu'il va rester au lit (beste papa en mama, geen zorgen, ondertussen is hij weer helemaal op de been). Un peu plus tard, un des ouvriers vient nous annoncer que le maçon et l'autre ouvrier sont malades eux aussi. Ils ont de la fièvre et ne sont pas en état de travailler. C'est embétant car nous avons besoin d'eux et à cause de ça nous prenons du retard dans les travaux. Comme nous ne pouvons rien faire aujourd'hui, nous décidons de prendre congé.

Ca fait longtemps que nous avions envie d'aller nager, et comme il fait magnifique, c'est l'occasion rêvée. Il y a un espèce d'étang pas loin et en 15min à vélo nous y sommes. Nous y allons à 6: Aushim, Gil, Loïc, Adam, Camille et Virginie, accompagnés d'un membre du staff nommé Pijon.
Nils se sent trop mal pour nous accompagner et Hannes était déjà parti au subcenter pour la journée, comme certains d'entre nous l'avaient déjà fait avant.

L'espèce de grand bassin creusé qui fait office de piscine contient une eau chaude et de couleur brunâtre mais on s'en fout, on est bien trop contents de pouvoir piquer un plongeon par cette chaleur! Nous encourageons Aushim à entrer dans l'eau: l'infortuné n'aime pas beaucoup la nage.
Il s'élance tout de même, mais reste en zone sûre (c'est à dire ou l'on a pied). Adam ne peut pas s'empêcher d'attraper un poisson mort flottant à la surface de l'eau pour le tenir devant ma figure. Le tenant tellement près de mes yeux, je ne comprends pas tout de suite de quoi il s'agit. Un « bééérk! » dégoûté ne tarde pas à suivre. Nous posons pour la photo dans l'eau, ce qui provoque presque la noyade de Gil et Loïc, auxquels Aushim s'est agrippé de toutes ses forces.


Après la nage, nous nous rendons à vélo rendre visite à la soeur de Pijon, qui travaille à la mission qui se trouve pas loin où nous sommes allés nager.
Pijon est un Bengali très joyeux et aimable, qui ne manque pas de nous montrer qu'il nous apprécie. Sa soeur fait de même: un énorme récipient remplis de morceaux d'ananas au jus de citron et une tasse de caffé nous attendent. Nous vidons le récipient en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Je me sers de café bien trop fort, et en porterai les conséquences plus tard dans la soirée. Une fois revenus à Kailakuri, nous sommes à nouveau invités pour jouer au foot. Un autre chouette match clotûre cette belle journée.

Jour 25 – jeudi 29 juillet

Pemière constatation de la journée: Nils n'est toujours pas guéri. Deuxième constatation: le maçon non plus. Une deuxième journée d'inertie s'annonce. Le matin, nous arrosons d'eau le béton et le mortier des briques de notre maternité pendant qu'Adam de son côté accompagne quelques membres du staff de Kailakuri à une visite à domicile chez des patients. Après, nous n'avons plus rien à faire. Ça nous embète que les travaux soient retardés. À cause de ça, nous aurons moins de temps pour voyager que prévu. Nous décidons de faire une ballade l'après-midi. Pas loin de l'hôpital se situe un parc, nommé « Dochalla ». Le parc, qui est en même temps une forêt, est composé de plusieurs parties. Nils décide de nous accompagner, même s'il ne se sent pas encore tout a fait guéri. Nous partons avec nos vélos et nous rendons d'abord dans un petit coin vert, très joli mais visiblement conçu pour les riches, où les gens vont parfois pic-niquer. Ensuite, nous visitons une tour qui donne une vue très étendue sur le parc et ses alentours. Au bas de la tour broutent une jument et son poulain, des vaches et des chèvres. Nous grimpons en haut de la tour pour admirer la vue, qui se révèle être très belle. Ensuite nous rentrons pour l'hôpital.
Le soir, nous mangeons une soupe Knorr que Gil avait apportée en sachets. La soupe en poudre, c'est un changement agréable quand on mange toujours du riz.



Jour 26 - vendredi 30 juillet


Aujourd'hui encore, notre maçon n'est toujours pas guéri. On lui a demandé hier de faire venir une connaissance à lui, qui va reprendre le travail. Ce dernier ne tarde pas à arriver. Nous espérons que ça ne va pas créer trop de problèmes (nous ne savons pas si l'autre maçon est aussi qualifié, etc).
Une bonne nouvelle: notre Nils lui, est guéri! Le voilà qui sourit à nouveau, il était temps.
La matinée se déroule dans le calme. Pendant que Gil et Loïc remplissent de terre les différentes pièces du bâtiment, Aushim, Camille et Virginie arrosent le mortier des briques avec de l'eau (rituel qu'il faut répéter tous les jours, sauf quand la pluie s'en charge). Comme il n'y a que de la maçonnerie à faire pour le moment, l'après-midi, nous ne pouvons rien faire pour aider. Chacun s'affaire donc à ses propres occupations. Gil et Hannes jouent avec les petits enfants, Virginie lit un livre, etc.
Les enfants viennent nous voir tous les jours. Trois d'entre eux sont particulièrement adorables et déjà attachés à nous: Pochondit, un garçon de 7 ans, Iti, sa petite soeur de 5 ans et Bipacha, leur copine âgée de 8 ans.

Le nouveau maçon se révèle être aussi bon que son confrère. Par contre, il a une autre méthode pour maçonner. Il n'hésite pas à critiquer la technnique de l'autre. Nous sentons bien que les deux maçons ne s'aiment pas beaucoup. Mais le nouveau maçon fait avancer rapidement le boulot, nous n'avons donc pas à nous plaindre.

La journée touche à sa fin et la soirée est semblable aux précedentes: douche, repas suivi de jeux de société et discussions, petites disputes, rigolades,...

Jour 27 – Samedi 31 juillet

Aujourd'hui, notre maçon est guéri. Il remballe aussitôt le remplacant. Normalement, nous aurons fini la maçonnerie dans 3 jours. Ensuite, il faudra encore sûrement deux semaines pour le toît et les finitions. La matinée, nous apportons des briques aux ouvriers et jouons avec Bipacha, Pochondit, Iti et leurs petits amis. Une des fillettes qui n'a même pas 10 ans porte un bébé. Ici les gamins trimballent les bébés partout avec eux.


Nous nous étonnons souvent de la confiance que les mères octroient aux enfants en leur confiant les tout petits. Hannes prend le bébé sur ses genoux, qui se met aussitôt à fondre en larmes. Virginie a plus de succès. Bébé la préfère nettement à ce blond bizarre. L'après-midi, nous ne pouvons rien faire pour aider dans la maçonnerie, et pour passer le temps nous regardons un film sur le laptop, excepté Aushim qui vérifie les travaux du chantier ainsi que Loïc et Gil qui sont allés visiter un subcenter.
Petit Pochondit regarde le film avec nous, du début à la fin. Il n'a sûrement rien compris à l'histoire mais n'a pas voulu quitter l'écran de ses yeux. Massud, un des membres du staff qui est en chaise roulante nous rejoint. C'est une personne très aimable que nous apprécions, mais un peu collant parfois. Il nous propose de le rejoindre pour son night shift à 18h pour nous aprendre à donner une piqûre aux patients diabétiques.
A 18h, nous nous rendons chez les patients. Massud nous explique leur système pour détecter le taux de glucose dans l'urine. Chaque patient a une petit carnet dans lequel il doit indiquer son taux de glucose à l'aide de barres. La plupart des patiënt étant illétrés, Kailakuri a développé un système fonctionnant avec des barres, le nombre de barre indiquant le taux de glucose dans le sang et la dose d'insuline préscrite. Ensuite il nous montre comment introduire l'aguille de la seringue dans le bras des patients. Seuls Adam, Loic, Virginie et Camille s'y risquent.


Après nous rejoignons nos dortoires pour déguster un délicieux poulet cuit façon bengali.
Aushim et Virginie n'ont pas de chance: Massud nous rejoint et commence à leur raconter une histoire d'amour (NB de Virginie : Massud était au départ venu donner une leçon de bangla à Camille qui le lui avait demandé, cette dernière s'est désistée au dernier moment et n'a rien fait pour nous secourir!). L'histoire en question dure 1h30 et vous devez savoir que Massud a une voix très monotone et parle très lentement... Pendant que les autres ont fuit devant l'écran du laptop, Aushim et Virginie eux, sont bien forcés de l'écouter. Je crois qu'ils ont eu leur 'dose Massud' pour un bon petit moment. C'est fatigué que chacun regagne sa moustiquaire.

Camille

3 comments:

  1. C'est avec grand intérêt et amusement que nous suivons vos expériences sportives et culinaires, pour ne pas dire gastronomiques...

    Si nous avons bien compris, Camille et virginie ont participé aux derniers matchs de foot ???

    Le récit de Camille reste muet sur le résultat des ces matchs "mixtes"

    Le principal c'est de participer !

    Nous esperons que toute l'équipe à retrouvé une meilleure santé pour profiter au maximum de la deuxième partie de votre séjour.

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  2. Verzorg de zieken daar maar goed. Eerst en vooral gezond eten hé: veel fruit en niet teveel frieten!
    Spijtig dat jullie niet leren metsen. Zou handig zijn. Had al plannen voor een bijkomende garage...

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  3. Zijn er ginder geen overstromingen? India, Pakistan, enz. staan allemaal onder water.

    Moe is nog altijd niet gewoon dat jij hier niet eet. Een bord teveel, maar vooral vlees te veel. Rastan is er niet kwaad om!

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